Changez votre vie en transformant vos liens

« Êtres de relation », nous souffrons par la relation

Nous sommes par nature des êtres de relation, et pour chacun de nous, la dimension du lien est essentielle, car de lui dépendent notre accomplissement, notre équilibre, et notre joie d’exister.

Mais c’est aussi au sein de la relation que nous vivons les souffrances les plus profondes, notamment par des attitudes intrusives que nous subissons ou que nous infligeons aux autres, ainsi que par le manque d’amour.

Aussi, c’est pour ne plus nous sentir blessé que nous choisissons de nous retirer des relations, la solitude érigée comme un rempart entre nous et les autres – ou la superficialité des liens, qui est une forme de retrait. Mais ce choix est une fausse solution, car la blessure de fond reste intacte, et de plus, une autre souffrance est créée, celle de l’isolement.

Comment vivre en relation sainement ?

Les relations saines se caractérisent par une capacité de chacun à établir et à maintenir une bonne distance entre soi et les autres, ni trop proche, au risque de l’intrusion et du chaos, ni trop lointaine – au risque de s’isoler ou d’adopter des comportements négligents envers les autres.

Ces situations ne sont pas une fatalité, en dépit des apparences.

Nous devons identifier les mécanismes à l’œuvre.
Une bonne distance ne s’établit pas naturellement : c’est à nous de l’instaurer par choix, en connaissance de nos besoins, et par la prise en compte de notre impact sur les autres. Elle varie en fonction des contextes et de nos états.

La question est : comment poser entre soi et les autres, de bonnes frontières, en sachant quand les ouvrir et laisser entrer ce qui est bénéfique pour soi, et quand les fermer et laisser à l’extérieur ce qui ne l’est pas ?

Origine des problématiques de frontières entre nous et les autres

À des degrés divers, nous avons tous vécu dans nos premières relations des expériences de victimisation dans lesquelles les autres (nos parents, proches, enseignants…) n’ont pas su répondre à nos besoins spécifiques, et ne nous ont pas apporté ce qui nous aurait été bénéfique. Parfois, nous n’avons pas reçu assez, parfois nous avons reçu trop, parfois ce que nous avons reçu n’avait pas la nature et les qualités dont l’enfant que nous étions avait intimement besoin pour son épanouissement. Mais nous n’étions pas en mesure alors d’exprimer, d’agir, de faire en sorte de changer les choses.

Il s’ensuit que la notion de frontière saine entre nous et les autres ne s’est pas définie avec clarté, et que nous perpétuons dans nos relations des façons d’être qui laissent aux autres la possibilité de nous malmener, et qui, nous devrons l’admettre avec honnêteté, malmènent les autres. Nous malmenons donc les autres, tout en nous percevant comme l’unique victime, et en les percevant comme des bourreaux…

La Clarification des Frontières personnelles

Des processus spécifiques de Clarification, concrets et pratiques, mettent ces mécanismes initiaux en lumière et nous en rendent conscient. Ils les défont et ils enseignent à l’Individu comment changer son regard afin de faire de nouveaux choix, cette fois-ci respectueux de lui-même et de l’engagement dans la relation.

Les étapes du processus :

• Identifier et comprendre avec sollicitude nos propres besoins. Car nous, humains, réels, faits de chair, dotés d’un psychisme, nous avons des besoins, nombreux, impérieux, contradictoires. Et quelqu’un devrait s’occuper de ces besoins. – Mais qui… ?