La souffrance renforce nos ailes !
L’État de Stress Post Traumatique
et un lent retour à la vie
Partie 1
Des évènements peuvent entraîner un traumatisme si les personnes qui les subissent ont le sentiment que leur propre survie ou celle d’autres personnes est menacée, que ce soit physiquement ou psychiquement, et qu’elles ne sont pas en mesure de se défendre ou d’être secourues. Parfois les évènements ayant causé le choc sont tout à fait visibles et repérables. Mais parfois il s’agit d’une exposition répétée à des conditions qui dépassent les capacités d’un individu, ou d’un incident dont on ne se souvient plus. C’est ce qu’illustre le témoignage choisi pour cet article.
Témoignage :
Les conséquences à long terme d’un traumatisme, l’État de Stress Post Traumatique.
« Lorsque la vie approche de moi certaines expériences, souvent anodines pour un regard extérieur, mais certainement échos de chocs oubliés (ou vécus avant l’âge où l’on pense), une annihilation se produit. Qui je suis disparait. Ma sagesse. Ma présence. Les leçons apprises de la vie. Ma force. Mon futur. La joie. L’espoir. Toute confiance. Toute valeur. Mon amour, celui des autres.
Le choc fait tout sauter, comme un court-circuit. Et j’ai devant moi, des heures, des jours d’enfer à traverser, pour que les connexions peu à peu se refassent, et que la vie coule à nouveau.
Année après année, je me suis trouvée face au même type de situations, avec le même sentiment de perte sans retour et la détresse de me voir répéter et répéter encore. Des années de luttes, d’espoirs tous déçus à chercher un chemin sur lequel je ne rencontrerais plus d’abysse. À chaque choc, les enseignements que j’avais cru tirer des expériences précédentes s’étaient dissouts, comme si aucun apprentissage ne pouvait tenir.
Les prémices d’un nouveau commencement…
Un jour est arrivé où, après un « choc », j’ai agi différemment. Plutôt que d’errer dans la douleur de la déconnexion et du sentiment de perte, j’ai décidé de poser mon corps sur le sol et de ressentir l’état de destruction interne. J’ai fait le choix d’y rester et de respirer, même très péniblement. J’ai lancé un appel à l’aide silencieux. J’appelais une « présence aimante » qui, je voulais me souvenir, m’aimait totalement, y compris quand j’étais perdue à ce point. Je lui ai demandé de rester avec moi, et de m’attendre – peut-être pour toujours. J’ai maintenu le contact. Et, à un moment hors du temps, un glissement s’est produit : je me suis retrouvée dans un jardin de mon enfance. Insouciante, légère comme si aucune peur n’avait jamais existé, j’ai tourné les talons et je suis partie en courant jouer à cache-cache dans le sous-bois… ! Dans mon corps, le figement était devenu ondoiement.
Le pouvoir du choix
Quelques jours après, j’ai rechuté dans un « nouvel » état de choc. Puissant désespoir. Ça n’avait servi à rien, rien ne sert à rien…
Mais, après qu’un peu de temps ait passé, quand la vie a commencé à revenir, elle a ressurgi comme une lumière. Comme un papillon doré, coloré, voletant devant mes yeux. Soudain un souvenir heureux a retrouvé le droit d’exister dans ma mémoire. Puis, un soulagement de réaliser, avec une clarté intense, qu’entre le moment de ma plongée et le moment de mon retour, la vie était restée intacte : rien n’avait été abîmé, tout m’attendait. J’ai perçu un étonnant clin d’œil de confiance. Comme soufflé de nulle part, j’ai eu soudain conscience que je comptais pour des gens, vraiment. J’ai vu ce que je leur donnais tous les jours, et j’ai vu pour la première fois la valeur que cela avait aux yeux de la vie. À cet instant, alors que j’avais toujours refusé de vivre « dans ces conditions » et souhaité ne « pas trop durer longtemps », j’ai revu le papillon léger, la lumière, et j’ai pris une décision : « J’aime cette vie, tellement belle, et je suis d’accord de la vivre, même avec ce trauma. »
Décision historique car depuis toujours, j’avais le sentiment d’être dans la vie contre mon grès. Alors, s’en est suivi cette pensée : et si ma résistance et mon refus étaient ce qui avait généré de telles souffrances ?
Encore une autre chose s’est montrée. J’avais toujours jugé ma souffrance inutile et vaine, puisqu’elle se répétait absurdement, indéfiniment. Mais à cet instant, m’est apparu que tout avait compté et m’avait amenée vers la possibilité de cette autre décision, – un jour.
La vie telle qu’elle est
Et voici un texte découvert quelques jours plus tôt qui exprimait ce que mon cœur et toutes mes cellules étaient en train de comprendre :
Notre propre processus de croissance
Parce qu’il habite un corps, notre véritable soi n’a pas d’autre choix que d’éprouver les nombreuses émotions et douleurs créées par les besoins et les expériences de ce corps. Ce fait nous explique pourquoi, dans les traditions philosophiques orientales, on dit que « la vie est souffrance ».
Bien que notre véritable Soi soit l’énergie la plus pure et la plus brillante, cette énergie ne peut être vue ni exprimée si elle est plus faible que nos besoins physiques ou notre ego. Notre véritable Soi lutte constamment pour surmonter les limites de l’ego et du corps.
L’effort pour voler librement est le moyen par lequel notre vrai soi se renforce. Il se renforce dans la mesure où nous traversons la douleur d’apprendre à nous aimer et à nous guérir, et de combler le fossé entre les désirs de notre vrai soi et la réalité que nous vivons.
La vie devient une bénédiction lorsque notre vrai Soi surmonte la souffrance innée de la vie – lorsque nous la transcendons. Dans ce processus, nous devenons un avec l’énergie du cosmos.
Ilchi Lee
Apprendre à aimer – à m’aimer est ce que semble vouloir m’enseigner l’expérience apparemment sans issue ni sens des suites du traumatisme. C’est la voie d’une acceptation radicale : si le trauma existe, j’accepte qu’il existe. S’il a ces effets sur moi, il a ces effets sur moi. Lutter pour changer a une grande valeur, celle de me faire rencontrer la nature de la vie, et de creuser la voie vers cet abandon. »
Oui, le traumatisme fait partie de la vie. Les conséquences qu’il a sur nous aussi. Conséquences qui peuvent être extrêmement invalidantes au quotidien.
Quels que soient le soin et l’amour qu’ils nous ont apportés, nos parents n’ont pas pu prévenir certains chocs. D’une certaine façon, ils sont inéluctables. Alors voici une vision résiliente que nous pouvons en avoir :
« Une grande force de vie résiste à ce que nous restions éternellement dans un jardin d’Eden. Elle insiste pour s’immiscer dans notre innocence et nous faire connaître la douleur, le chagrin et la désillusion afin de stimuler notre croissance et notre éveil. »
Lawrence Noyes
Séances de Clarification à distance ou en présence
06 29 93 15 31
Pour en savoir plus sur la Clarification : http://cathy-pascal.com
Jeanne
Un grand merci pour cet article qui décrit avec tant de justesse et tant de vérité l’état traumatique, et qui par la puissance de de la transformation vécue transmet l’espoir d’un chemin vers l’éveil.
Bunel Claudine
Chère Cathy
Je lis toujours tes lettres avec bonheur. Elles sont inspirées et inspirantes.
Beaucoup de matière à réfléchir et qui de toute façon nourrit…
Merci pour cette bonne parole que tu répands !
L’automne arrive, je m’en réjouis, c’est pour moi la plus belle saison….
Amitiés
Claudine B.