RÉSOLUTION PROFONDE DES CONFLITS – Partie 2

Par la CLARIFICATION DES ACTIONS

Cet article est en deux parties, si vous n’avez pas lu la première partie je vous invite à la lire.

D’où provient notre sentiment
de culpabilité ?

Le sentiment de culpabilité provient du fait que, fondamentalement, nous ne voulons pas que nos actions fassent souffrir les autres, quand bien même au niveau de notre personnalité, nous les détestons, les rejetons, les jugeons, souhaitons nous venger… Tout au fond de nous, nous ne voulons pas qu’ils souffrent. Ces sentiments réactifs ne sont que des tentatives inconscientes de ne pas ressentir notre souffrance, de nous en détourner.

Lors du processus de Clarification des Actions, la souffrance liée au fait d’avoir caché nos actions cesse lorsque nous reconnaissons que nous les avons faites, car le conflit dû au déni disparaît, et nous nous retrouvons en accord avec nous. C’est un profond soulagement.
La souffrance ressentie face au fait que l’autre ait souffert, reste. C’est naturel, car nous souffrons de cette souffrance. Mais si nous l’acceptons, c’est plus doux.

Comment se manifeste l’état de « victime » ?

Comment nous comportons-nous et à quoi ressemble notre vie quand nous sommes dans une attitude victime :

• Nous sommes critique, irritable, souvent en défense, nous nous justifions, nous sommes négatif, nous blâmons les autres, nous avons raison.
• Nous avons le sentiment d’être maltraité, d’être victime d’injustices.
• Nous accumulons la « malchance », de façon globale ou dans certains domaines de notre vie.

Nous souffrons donc profondément.

Dans le processus de Clarification, cette souffrance nécessite d’être exprimée, d’être reçue et comprise. Lorsqu’elle l’est, un espace nouveau peut s’ouvrir dans lequel une autre vérité apparaît :

La façon dont nous avons contribué à ce que la situation soit un problème.

Le lâcher prise des défenses

C’est un moment de vérité auquel on n’accède que si l’on accepte de se regarder avec une complète humilité (« Je ne suis pas l’être aussi sympathique et charmant que je croyais être »), et avec une profonde compréhension et bienveillance – sinon le processus est trop douloureux.

Tant que nous nous défendons de nos actes, nous continuons de souffrir.
Vous est-il arrivé de passer des heures ou même des jours entiers – des nuits ! – à repasser en boucle une situation, en insistant sur ce que les autres vous ont fait (de mal), sur le bien-fondé de votre réaction, sur l’absolue impossibilité d’agir autrement, etc. Avez-vous remarqué que la souffrance ne se calme que quelques secondes, le temps de. Autant dire que ça ne marche pas. Vous souffrez, vous en voulez aux autres, vous êtes victime, vous êtes en colère, impuissant, et pris dans cet état.

Plus vite nous baissons la garde, plus vite la souffrance cesse. C’est comme accepter de traverser le feu car il y a quelque chose d’insupportable à ne pas avoir raison, à ne pas être la personne parfaite, à ne pas être la victime innocente. Mais tant que nous nous y attachons, la souffrance perdure.

Renoncer à notre statut de victime est extrêmement coûteux, car nous avons des avantages innombrables à avoir raison. Mais en lâchant prise, nous accédons à la possibilité d’entrer en relation à un niveau profond, où il n’y a pas de victime et pas de coupable. A ce niveau, accepter notre responsabilité nous libère et nous relie aux autres sur une base d’authenticité, d’humanité et hors manipulation.

Ce choix vous appartient.